Workshop participants watching a game together on a laptop.

Publié le - Priscalina Kapata

Place aux jeux vidéo décoloniaux pour une société plus inclusive

Et si nous abordions la décolonisation des imaginaires d'une manière originale ?

La cinquième édition du Festival Afropolitan est enfin arrivée ! Elle se déroule du 26 au 29 mai à Bozar. C'est l'occasion de s'amuser, d'apprendre et de soutenir les artistes qui sont venus partager leurs talents et leurs passions. Parmi ces talents, on retrouve Isabelle Arvers, commissaire d’exposition spécialisée dans le jeu vidéo comme médium. Elle explore le détournement des jeux pour réaliser des films, des installations ou des vidéos. Lors de son atelier sur le « decolonial countergaming » donné en avril, en amont du festival, les participants se sont familiarisés avec l’utilisation et le détournement des jeux vidéo pour aborder des sujets sensibles. Pendant le festival Afropolitan, elle présentera avec les participants de l’atelier et Peggy Pierrot, professeure et activiste, des films réalisés en solo ou en groupe qui touchent aux questions décoloniales.

Isabelle Arvers
Isabelle Arvers © Bozar

Isabelle Arvers, modératrice de ce fameux atelier, est allée à la rencontre d'artistes qui utilisent le jeu comme médium ou de développeurs de jeux. Les jeux vidéo proviennent d'artistes de différents pays (Togo, Corée du Sud, Taiwan, Mexique, Ghana, Sénégal) qui ont donné leur autorisation pour l'utilisation de leur création lors de l'atelier. Leur contenu est axé sur les pratiques féministes, queer et décoloniales.

Hady-Salomé Dahan smiling
Hady-Salomé Dahan © Bozar

Hady-Salomé Dahan est une jeune artiste plasticienne spécialisée dans la peinture et le dessin. Bien qu’elle ne connaisse pas grand-chose aux jeux vidéo, l’atelier a retenu son intérêt. C'est l'occasion rêvée de rencontrer des gens et de collaborer avec des artistes pour créer des projets qui sortent de l’ordinaire. Les jeux sont à thèmes et différentes populations sont représentées, ce qu’elle considère être important pour le développement d’une société plurielle.

Laura Nsengiyumva smiling
Laura Nsengiyumva © Bozar

Laura Nsengiyumva se définit comme une « artiviste » car elle combine ses talents artistiques avec ses engagements d’activiste. En tant qu’architecte passionnée par la 3D adepte de la décolonisation et de l’interdisciplinarité, elle met ses compétences visuelles et les jeux vidéo au service de la lutte pour la justice sociale à l’occasion de cet atelier.

Laurent Mbaah smiling
Laurent Mbaah © Bozar
Un projet qui propose d’autres manières de voir
- Laurent Mbaah, étudiant à l’ERG et artiste

Étudiant à l'ERG, Laurent Mbaah travaille principalement sur le développement d'une utopie qui mêle différentes cultures et sur l'imaginaire comme outil d'émancipation, et utilise l'image, le graphisme et la typographie à cet effet. Très enthousiaste quant à sa participation à ce projet, qui propose, selon lui, « d'autres manières de voir », Laurent en a profité pour expérimenter différents jeux qui permettent de découvrir le monde et de se divertir autrement.

En savoir plus sur les résultats de l’atelier? Rejoignez-nous au Festival Afropolitan!