Ceci n'est pas une exposition

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Des mots, encore des mots, aux alentours de Bozar

Rencontrez les artistes à l’origine de Ceci n’est pas une exposition

Bozar a invité cinq artistes à concevoir des œuvres d'art en réalité augmentée (RA) à découvrir via votre smartphone, flottant dans le quartier du Mont des Arts. Vous pourrez ainsi admirer huit œuvres inspirées du surréalisme ornant les façades des bâtiments situés dans les environs de Bozar. Nous avons rencontré les cinq artistes derrière ces créations, des sortes de poèmes animés rappelant l'importance des mots et des manifestes dans l'histoire des surréalistes en Belgique et à travers toute l'Europe.

Annabelle Binnerts et la double vie des mots

Le travail textuel d’Annabelle Binnerts fait allusion à ce qui pourrait se passer dans les endroits cachés des regards : derrière des portes et fenêtres fermées. Ses œuvres invitent à s’approcher, à étudier son texte inscrit sur les façades et à imaginer ce qui pourrait se passer derrière celui-ci. 

Les mots sont comme des métamorphes, vivant une double vie : l’une sur la page, l’autre dans notre tête, évoquant des idées, des objets ou des expériences qui se trouvent ailleurs. Ils font appel à l’imagination du spectateur, l’invitant à imaginer quelque chose qui va au-delà de l’œuvre qu’il a sous les yeux. 

« Les mots, comme aucun autre support, ont le pouvoir d’évoquer une “autre” réalité. »

- Annabelle Binnerts

Ghita Skali, Salim Bayri et l’armement des mots

Les interventions de Ghita Skali et Salim Bayri sur la place principale de la gare centrale dénoncent la tromperie, la démagogie et la manipulation des mots dans les contextes politiques. S’élevant contre les horreurs actuellement perpétrées, et placée dans ce lieu de rassemblement particulier où des manifestations ont lieu pour les dénoncer, cette œuvre est un soutien aux manifestants.

L’accent est mis sur les jeux de mots ; quand le moment est bien choisi ou pas. Les surréalistes jouaient avec les mots tout comme les oppresseurs et les politiciens, mais avec un pouvoir et un préjudice différents.

Dans cette œuvre, ils ont voulu pointer du doigt l’instrumentalisation des mots par des régimes destructeurs et des manipulations politiques.

Laure Prouvost et l’imagination stimulée

Comme dans beaucoup de ses œuvres, Laure Prouvost vous entraîne dans une sorte d’illusion en utilisant les mots comme des marches pour entrer dans un monde imaginaire alternatif. Les échelles sont ébranlées, le monde réel prend une autre tournure, et notre esprit s’envole vers une autre dimension. Les deux œuvres de Laure Prouvost interagissent brillamment avec l’architecture du bâtiment de Victor Horta. L’intérieur du hall principal nous projette dans les expositions par une bouche imaginaire agrandie, et lorsque l’on se tient devant l’entrée, on se retrouve soudain en train de flotter au-dessus du sol. Ses œuvres forment un clin d’œil aux surréalistes par l’utilisation de l’humour, mais surtout par la création d’une distance subtile entre la réalité et quelque chose qui pourrait être placé au-dessus d’elle – par le seul et unique pouvoir des mots. 

Valérie Mréjen and flaky words

You can discover Valérie Mréjen’s artwork on the ceiling of the Ravenstein gallery, just across the street to Bozar. Diffused words fall in pieces or flakes, as if the glass pavers were holes and someone was using the roof as a parmesan grater. The phrase that forms laments a form of tepidity, the absence of real political decisions, using terms like half-measures, cosmetic, and sprinkling.

Un peu plus haut dans la rue, entre les deux bâtiments qui mènent au jardin du Mont des Arts, vous croiserez une échelle virtuelle et un faux slogan, comme une banderole improbable. La vision hallucinatoire ou le rêve éveillé que l’on peut avoir en laissant son imagination dériver et son regard glisser sur la façade d’un bâtiment forme une revendication de travail inutile.

« Je me suis inspirée de formules assertives, de phrases qui condamnent, exigent et revendiquent, en les associant à des intentions absurdes »
- Valérie Mréjen

Envie de découvrir les œuvres d’art ? Commencez votre parcours en réalité augmentée dans le hall principal de Bozar, ou téléchargez l’application sur l’App Store ou sur l’Android Play Store (« BozAR Surrealism »).

BNP Paribas Fortis, un soutien qui sort de l’ordinaire  

“Partenaire fidèle de Bozar depuis plus de 20 ans, BNP Paribas Fortis est fière de soutenir l’exposition Histoire de ne pas rire. Le Surréalisme en Belgique. Elle offre une occasion unique de célébrer l’audace et l’ouverture d’esprit qui caractérisent notre pays”. Michael Anseeuw, CEO de BNP Paribas Fortis. 

BNP Paribas Fortis soutient également le projet en réalité augmentée Ceci n'est pas une exposition, une exposition qui sort des sentiers battus. Cette collaboration témoigne de l'engagement durable de BNP Paribas Fortis envers les arts et la culture, et de sa volonté de soutenir des projets novateurs qui enrichissent la scène artistique belge. En unissant leurs forces, Bozar et BNP Paribas Fortis ont permis à des jeunes artistes d'explorer de nouveaux formats artistiques grâce à la technologie.