Comment éviter les erreurs du passé ? Comment mettre à profit les leçons de cette période de rupture pour préparer ensemble l'avenir ? Des paysages mystiques d'Islande aux eaux de la Méditerranée, les histoires, poèmes, photos et illustrations du magazine nous emmènent dans un voyage à travers l'Europe et au-delà, en explorant des scénarios d’anticipation.
Dans cette nouvelle édition, le magazine aborde une série de questionnements en prise avec l’actualité. Ou qui puisent dans le passé pour précéder l’avenir. Comme l’article passionnant de notre collaborateur Francis Carpentier, qui s’interroge avec beaucoup de pertinence sur les liens entre architecture et environnement à travers l’analyse de la célèbre maison que Ludwig Mies van der Rohe a conçue pour Edith Farnsworth dans une prairie marécageuse à la périphérie de Chicago, entre 1945-1951. Francis y trouve une source d’inspiration riche d’enseignements nourrissant une réflexion prospective sur l’articulation entre la construction architecturale et le lieu où elle prend vie.
Vous y trouverez également une bouleversante déclaration d’amour de notre collaborateur Kurt De Boodt qui livre avec poésie et emphase toute sa passion pour le rôle de l’art et des artistes dans la société. Suite à l’incendie qui s’est récemment déclaré sur les toits du Palais des Beaux-Arts, il a été soudainement pris d’effroi à l’idée que notre bâtiment, l’histoire et les valeurs qu’il incarne, pussent brutalement disparaître. Dans une lettre hypothétique envoyée en 2028 – soit cent ans après son inauguration – à la future Reine des Belges Elisabeth II, aux autorités européennes, aux citoyens bruxellois et aux artistes, Kurt parcourt pour nous les grandes pages de l’histoire du Palais des Beaux-Arts pour mieux en faire ressortir le rôle central qu’il occupe. Non seulement pour la vie des arts, mais aussi et peut-être d’abord au sein de la société. Et pour mieux anticiper ce qu’il sera demain, alors que la sortie de la crise sanitaire laisse entrevoir une nouvelle période d’exaltation et de joie de vivre retrouvée, semblable aux années folles qui ont précisément accompagné la naissance du Palais et de son projet singulier au siècle dernier.
De nombreux autres articles tout aussi éclairants sont réunis dans cette nouvelle livraison du Mayday Magazine, qui vous donneront les clés pour mieux comprendre la société dans laquelle nous vivons et le monde que nous sommes en train de voir advenir sous nos yeux. Vous découvrirez notamment le poème Évian de l’auteur syro-palestinien Ghayath Almadhoun sur la condition des réfugiés, et mis en image ci-dessous.