Brecht à propos de Peter Verhelst ⭐⭐⭐⭐⭐

Notre Institutional Advisor Brecht a lu plusieurs livres de Peter Verhelst. Le 20 mars, vous pourrez voir (ou entendre) cet écrivain à l'œuvre lors de la nocturne littéraire de l'exposition Histoire de ne pas rire consacrée au surréalisme.

Dag Brecht, que représente Peter Verhelst pour toi ?

Au cours de l'été 2000, j'ai commencé à lire son roman Tongkat. Il y avait dans cette œuvre quelque chose que je ne comprenais pas, mais qui m'attirait en même temps. On pourrait parler d’une sorte de « surréalisme magique » : ce n'est pas vraiment du surréalisme, mais cela s’en rapproche quand même. Depuis, j'ai lu à peu près tout ce que Peter Verhelst a écrit. Il joue toujours avec les conventions. Qu'est-ce qu'un roman ? S'agit-il même d'un roman ? Dans tout ce que j'ai déjà lu d'autres auteurs, je n'ai jamais rien trouvé de semblable. Il écrit de manière si sensorielle, sans tomber dans la sentimentalité.

Pourquoi as-tu aimé le lire ?

Les romans de Peter Verhelst ne sont jamais des histoires bien finies, il faut oser s'y abandonner en tant que lecteur. Zwerm, par exemple, ne peut être résumé en deux lignes, mais cela ne vous empêche pas d'en apprécier la lecture. Son langage est très imagé, ce qui fait que son œuvre s'accorde bien avec les arts visuels. On peut lire ses livres plusieurs fois et découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau. Il fait aussi constamment référence à l'histoire de l'art. C'est grâce à ses romans et à sa poésie que j'ai découvert le travail d'artistes visuels tels que Dirk Braeckman, Johan Tahon et Francis Bacon.

Pourquoi faut-il absolument venir le voir à Bozar ?

Il y a différentes façons d'aborder une exposition. Lors d’une nocturne littéraire, vous accédez à trois niveaux : l'œuvre visuelle, le poème des écrivains et les cinq écrivains eux-mêmes. L'expérience de la visite de l'exposition est donc totalement différente. Cela donne une nouvelle perspective sur les œuvres exposées.

À qui recommanderais-tu les livres de Peter Verhelst ?

À tout le monde. On peut ressentir une certaine appréhension par rapport à son travail au premier abord, car on ne comprend pas tout, tout de suite, mais si l'on parvient à ne pas s'accrocher désespérément à l'envie de tout comprendre, on peut se laisser surprendre par les histoires et les images. 

Combien d'étoiles donnes-tu à Peter Verhelst ?

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