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Collegium Vocale Gent & Philippe Herreweghe

22 Mai'24
- 20:00

Eglise St-Jacques-sur-Coudenberg

Introduction: 

Salamone Rossi (1570-1630) 

Sinfonia a5 

Giovanni Giacomo Gatsoldi (c.1554-1609)  

Concerto de Pastori 

 

La séparation: 

Salamone Rossi 

Sinfonia grave à 5 

Udite, lagrimosi 

Luca Marenzio (1553/54-1599) 

Stillo l’anima in pianto 

Salamone Rossi

Sinfonia quinta 

Claudio Monteverdi (1567-1643) 

Ah, dolente partita 

 

L'intimité: 

Salamone Rossi

Gagliarda à 5 detta Narciso 

Corrente Seconda 

Brando primo 

Sigimondo D'India (1582-1629) 

Dialogo della Rosa 

Salamone Rossi

Sinfonia Undecima (Echo) 

Luca Marenzio 

Deh Tirsi mio gentile 

Claudio Monteverdi

Dolcemente dormiva 

Luca Marenzio   

Al lume delle stelle 

 

La mort: 

Salamone Rossi 

Sinfonia Seconda 

Salamone Rossi

Tirsi mio, caro Tirsi 

Luca Marenzio    

Nel dolce seno 

Marenzio/Bassano/Philips  

Tirsi morir volea 

 

La réunion des amoureux: 

CLAUDIO MONTEVERDI 

Tirsi e Clori 

Perles paradisiaques 

À quoi ressemble le paradis ? Personne ne le sait. Selon les éditeurs des billets à gratter Win-for-Life, il s'agit du soleil, de la mer, de la plage et de la beauté – en plus, bien sûr, d’une jolie somme sur un compte en banque. Dans la Bible hébraïque, le paradis correspond plus ou moins au « jardin d'Éden », un endroit merveilleusement beau et luxuriant, où Adam et Ève vivent « d'air et d'amour » dans l'insouciance et la félicité suprême. 

Les nobles italiens et les citadins fortunés des XVIe et XVIIe siècles imaginaient également le paradis comme un lieu attrayant doté d'une beauté naturelle immaculée. Pour eux, le paradis était l'Arcadie mythique de l'Antiquité, une terre utopique où il fait toujours beau. Des poètes comme le Grec Théocrite et le Romain Virgile l'ont décrit. Le poète napolitain Jacopo Sannazaro s'y est également appliqué. Son Arcadie, datant d'environ 1480, a jeté les bases de nombreuses œuvres littéraires des siècles suivants. 

Le berger fidèle 

L'Arcadie n'est d'ailleurs pas entièrement mythique : c'est aussi une région de Grèce, dans le Péloponnèse. Qu'elle soit utopique ou non, l'Arcadie est principalement habitée par des bergers… et beaucoup de moutons. La région est le cadre d'innombrables histoires de bergers et de bergères. C'est le berceau de la poésie pastorale. (En grec, « berger » se traduit par « boukolos », c'est pourquoi on parle parfois de poésie « bucolique »). 

L'une des histoires les plus lues et réutilisées de la période baroque est Il pastor fido (Le berger fidèle) de Giovanni Battista Guarini (1538-1612). L'histoire se déroule en Arcadie, où tout est beau, pur et lumineux, ce qui permet aux gens de se consacrer entièrement à l'amour. Des personnages célèbres apparaissent sur scène : le chasseur Silvio, les nymphes Dorinda et Amarilli, le fidèle berger Mirtillo. Ce soir, nous entendons des variations de ces récits pastoraux, mais les personnages portent des noms différents. Ici, l'amour entre Tirsi et Clori est le fil conducteur du programme. 

Mortalité 

Tout comme entre Adam et Ève, la relation entre Tirsi et Clori n'est pas sans heurts. Les amants sont séparés (« je meurs mille fois par jour pour l'amour de cette femme »), se retrouvent (« quand j'embrasse son visage, je goûte une douceur céleste »), se suivent dans la mort (« ne meurs pas encore, ma bien-aimée, car je veux mourir avec toi ») et célèbrent enfin la mortalité et la vie éternelle en dansant. 

En effet, la mort rôde au coin de la rue. La phrase « Et in Arcadia ego » en est peut-être le reflet. « Et en Arcadie, je suis là aussi », semble dire la mort. Rêver d'une vie intemporelle et idyllique au milieu de jolis champs vallonnés remplis de moutons qui paissent sous la garde de bergers et de bergères heureux, c’est très bien. Mais n'oubliez pas que vous êtes mortel. C'est le fameux « memento mori ».  

Les nobles et les citadins des débuts de l'ère moderne ne s'autorisaient pas le rêve ultime d'une vie insouciante. Ils fantasmaient sur des bergers chantants et des bergères séduisantes, ils échappaient grâce à leur imagination à la claustrophobie de la cour ou de la ville, ils se lançaient en masse dans la reconstitution d'histoires d'amants naïfs. Mais à travers tout cela, la conscience de la mortalité était toujours présente. 

Ce qui peut réconforter 

Le peintre Guercino (1591-1666), entre autres, l'a montré dans un tableau datant d'environ 1620. C'est la première fois que les mots « Et in Arcadia ego » apparaissent dans une œuvre visuelle. On y voit deux bergers regardant un crâne avec perplexité, ou plutôt avec inquiétude. Ce crâne repose sur un piédestal dans lequel sont gravés les mots en question. Chez Nicolas Poussin (1594-1665), qui a réalisé deux tableaux inspirés par cette devise, il n'y a pas de crâne. Trois bergers et (peut-être) une bergère se demandent ce que signifient les mots « Et in Arcadia ego », inscrits sur la tombe devant laquelle ils s'arrêtent. De plus, dans la version de Poussin de 1630, l'un des bergers semble tracer une ombre avec son doigt. Est-ce une référence à la naissance des arts plastiques ? Peut-être est-ce là le message : nous vivrons peut-être une vie agréable pendant un certain temps, et nous finirons par mourir, mais l'art et la musique ne pourraient-ils pas nous réconforter tout au long du chemin ? 

Madrigaux et autres musiques 

C'est là que Marenzio et Monteverdi, entre autres, viennent à la rescousse. Inspirés par la poésie bucolique, leurs madrigaux rendent compte de l'atmosphère idyllique et des nombreuses émotions contrastées du poète. Ce n'est pas pour rien que l'on parle de « madrigalismes » : la « peinture sonore » avec laquelle les compositeurs des XVe et XVIe siècles donnaient une forme musicale à la finesse et aux subtilités de l'écriture.  

Ce soir, un rôle particulier est réservé à Salamone Rossi (1570-1630). Ce pionnier de la musique, notamment instrumentale, fournit le lien grâce auquel l'histoire fragmentaire de l'amour et de la mort se transforme un tout affiné. C'est là, bien sûr, que réside le véritable Win-for-Life : écouter avec délectation des perles vocales et instrumentales qui nous murmurent doucement à l'oreille que la mort en Arcadie n'est pas si terrible que cela. Tant qu’il y a de l'art et de l'amour. 

Hendrik Vanden Abeele 

Concerto de Pastori (G. G. Gastoldi, texte: anonyme) 

Scacciam l'antico sonno 
e con soavi accenti, 
facciam l'aria gioir i venti 
Ridan novell'al canto nostr'i fiori 
e torni Primavera 
de piaceri d'amor gran messaggera, 
felici noi Pastori, 
che rinoviamo per voler di Giove 
del secol d'oro fortunate prove. 

 

Chassons le vieux sommeil,  

et avec des sons doux dans l'air  

Réjouissons-nous du vent.  

Les fleurs sourient à nouveau à nos chants,  

car le printemps revient,   

ce messager des délices de l'amour.  

Heureux sommes-nous, bergers,  

qui, par la volonté de Jupiter  

honorent l'héritage de l'âge d'or. 

 

Udite, lagrimosi (S. Rossi, texte: G. B. Guarini) 

Udite, lagrimosi spirti d'Averno, 
Udite nova sorte di pena e di tormento. 
Mirate crudo affetto 
In sembiante pietoso. 
La mia donna crudel più de l'Inferno, 
Perch' una sola morte 
Non può far sazia la sua ingorda voglia 
E la mia vita è quasi una perpetua morte, 
Mi comanda, ch'i viva, perche la vita mia 
Di mille morti il dì ricetto sia. 

 

Écoutez, esprits larmoyants de l’Averne, 

Écoutez un sort inouï de peine et de tourment, 

Voyez une affection cruelle 

Sous une apparence pieuse : 

Sa douleur, plus cruelle que l’Enfer. 

Car une seule mort 

Ne peut combler votre appétit cruel, 

Et sa propre vie est désormais 

Une perpétuelle mort. 

Vous lui ordonnez de vivre pour que sa vie 

Devienne chaque jour le réceptacle de mille morts. 

(traduction: Barbara Nestola, CNRS) 

 

Stillò, l’anima in pianto (L. Marenzio, texte: A. Ongaro) 

Stillò l'anima in pianto 
Tirsi, quando partire 
dovea da Clori e ne volea morire; 
Ma la ninfa pietosa, 
con la bocca amorosa 
quell' umor colse e poi 
lo ridiede al pastor coi baci suoi. 
Onde per gli occhi uscita, 
rientro per le labbra in lui la vita. 

 

L'âme de Tirsis a fondu en larmes  

lorsqu'il dut dire adieu à Chloris  

et il voulut mourir.  

Mais la gracieuse nymphe,  

de ses lèvres amoureuses,  

recueillit ses larmes et les rendit   

avec des baisers au berger.  

Ainsi, après avoir coulé par ses yeux,  

la vie revenait par ses lèvres. 

 

Ah! dolente partita! (C. Monteverdi, texte: G. B. Guarini) 

Ah! dolente partita! 

ah, fin de la mia vita! 

da te parto e non moro? E pur i' provo 

la pena de la morte 

e sento nel partire 

un vivace morire, 

che dà vita al dolore 

per far che moia immortalmente il core. 

 

Ah ! départ douloureux ! 

ah ! fin de ma vie ! 

je te quitte et je ne meurs pas ? et cependant j'éprouve 

la douleur de la mort. 

Je sens dans ce partir 

un vivace mourir, 

qui donne vie à la douleur 

pour faire qu'immortellement meure le cœur. 

(Traduction: Guy Laffaille) 

 

Dialogo della rosa (S. d’India, texte: G. B. Marino) 

Mopso: 

Che fai, 

Tirsi gentile? 

Perché non canti i fregi, 

Perché non canti i pregi, 

Del giovinetto 

Aprile? 

 

Tirsi: 

Da qual fior il mio canto 

Prenderò, Mopso mio? 

Cantar forse degg’io 

Del flessuoso acanto? 

L’immortal amaranto? 

O pur la bionda calta, 

Che d’aurato color le piagge smalta? 

 

Mopso: 

Canta, Tirsi, di quella 

Chè più cara agli amanti, 

Canta gli onori e i vanti 

Della rosa novella, 

 

Tirsi 

Rose, rose beate, 

Lascivette figliuole 

Della terra e del sole, 

La dolcezza odorate 

Che dal grembo spirate, 

Ponno quel tutto in noi 

Che il sol, che l’aura e che la pioggia 

In voi.  

 

Mopso

Que fais-tu, 

Noble Thyrsis ? 

Pourquoi ne chantes-tu pas les 

ornements, 

Pourquoi ne chantes-tu pas les mérites 

Du juvénile printemps ? 

 

Thyrsis

Quelle fleur va inspirer 

Mon chant, mon cher Mopso ? 

Dois-je sans doute chanter 

La flexible acanthe ? 

L’immortelle amarante ? 

Ou bien la blonde caltha, / Qui fait 

briller les rivages de sa couleur dorée ? 

 

Mopso

Chante, Thyrsis, celle qui 

Est la plus chère aux amoureux, 

Chante les honneurs et les mérites 

De la rose trémière. 

 

Thyrsis

Roses, roses bienheureuses, 

Petites filles lascives 

De la terre et du soleil, 

Vous embaumez les douceurs 

Que vous exhalez en votre sein, 

Qui versent en nous tout ce que 

Le soleil, l’air et la pluie ont versé en vous.  

(Traduction: Jean-François Lattarico)

 

Deh Tirsi mio gentil (L. Marenzio, texte: G. B. Guarini) 

Deh, Tirsi mio gentil, non far più stratio 
Di chi t'adora. Ohime! non sei già fera, 
Non hai già il cor di marmo ò di macigno. 
Eccomi a' piedi tuoi. Se mai t'offesi, 
Idolo del mio cor, perdon ti chieggio. 
Per queste belle care e sovra humane 
Tue ginocchia ch'abbraccio, a cui m'inchino; 
Per quell' amor che mi portasti un tempo; 
Per quella soavissima dolcezza 
Che trar solevi già da gl'occhi miei, 
Che tue stelle chiamavi, hor son due fonti; 
Per queste amare lagrime: ti prego, 
Habbi pietà di me, misera Filli. 

 

 

Aimable Tirsi! N’outrage plus qui 

t’adore; non, tu n’es point si féroce, tu 

n’as point un cœur de marbre : 

je me jette à tes piés ; si jamais je t’ai offensé, 

toi que mon cœur adore, je t’en demande pardon, 

par ces genoux nerveux 

que j’embrasse, 

par cet amour que tu as eu pour moi 

pendant un temps, par les charmes 

que tu trouvais dans ces yeux que tu nommais 

des astres, et qui ne sont plus que deux fontaines, 

par ces larmes amères que tu me vois répandre : 

épargne-moi, je te conjure, et laisse moi aller. 

(Traduction: Antoine Pecquet)

 

Dolcemente dormiva la mia Clori (C. Monteverdi, texte: T. Tasso) 

Dolcemente dormiva la mia Clori 

e intorn'al suo bel volto 

givan scherzand'i pargolett'amori. 

Mirav'io da me tolto, 

con gran diletto lei, 

quando dir mi sentei: "Stolto, che fai? 

tempo perduto non s'acquista mai." 

Allor io mi chinai così pian piano 

e baciandole il viso, 

provai quanta dolcezz'ha il paradiso 

 

Doucement dormait ma Cloris 

Et autour de son beau visage 

De petits amours voltigeaient et jouaient. 

Je la regardais, hors de moi, 

Avec un grand plaisir, 

Quand j'entendis : « Fou, que fais-tu ? 

Le temps perdu ne revient jamais, 

Alors, je me penchai, tout doucement, 

Et en baisant son visage, 

J'éprouvai combien est doux le Paradis. 

(Traduction: Guy Laffaille)

 

Al lume delle stelle (L. Marenzio, texte: T. Tasso) 

Al lume delle stelle 
Tirsi sotto un alloro 
Si dolea lagrimando in questi accenti: 
 
O celesti facelle 
Di lei ch'amo ed adoro 
Rassomigliate voi gli occhi lucenti. 
 
Luci serene e liete, 
Sento la fiamma lor mentre splendete. 

 

A la clarté des étoiles,  

Tyrsis, sous un laurier,  

Se lamentait ainsi tout en pleurant :  

 

O célestes flambeaux,  

Vous ressemblez aux yeux étincelants  

De celle que j'aime et adore.  

 

Lueurs paisibles et chères,  

Je sens les flammes de ses yeux quand vous brillez ! 

(Traduction: Jean-Pierre Darmon) 

 

Tirsi morir volea (G. de Wert, texte: G. B. Guarini) 

Tirsi morir volea, 
Gl'occhi mirando di colei ch'adora; 
Quand'ella, che di lui non meno ardea, 
Gli disse: "Ahimè, ben mio, 
Deh, non morir ancora, 
Che teco bramo di morir anch'io." 
 
Frenò Tirsi il desio, 
Ch'ebbe di pur sua vit'allor finire; 
Ma (E) sentea morte,in (e) non poter morire. 
E mentr'il guardo suo fisso tenea 
Ne' begl'occhi divini 
E'l nettare amoroso indi bevea, 
 
La bella Ninfa sua, che già vicini 
Sentea i messi d'Amore, 
Disse, con occhi languidi e tremanti: 
"Mori, cor mio, ch'io moro." 
Cui rispose il Pastore: 
"Ed io, mia vita, moro." 
 
Cosi moriro i fortunati amanti 
Di morte si soave e si gradita, 
Che per anco morir tornaro in vita. 

 

Thyrsis voulait mourir  

En contemplant les yeux de celle qu’il adore,  

Mais elle, qui ne brûlait pas moins que lui,  

Lui dit : “Ah, mon trésor,  

Non, ne meurs pas encore,  

Car je veux mourir avec toi.”  

Thyrsis réfréna le désir  

Qu’il avait de finir à l’instant sa vie,  

Souffrant la mort de ne pouvoir mourir. 

Et contre une mort si soudaine,  

Les yeux de sa douce inhumaine  

Furent prompts à le secourir.  

 

Phylis, sentant venir l'extase  

De ce plaisir qui nous embrase,  

Et fait résoudre nos humeurs,  

Les yeux tremblants et le teint blême  

Regardant le berger qu'elle aime, Meurs, dit-elle,  

Tircis, je meurs.  

Le berger serra la bergère, 

 Et d'une secousse légère,  

Rendit l'âme dedans son sein ;  

 

Mais leur passion fut si forte  

Que pour remourir de la sorte  

Ils ressuscitèrent soudain. 

Collegium Vocale Gent

chœur et orchestre

Le Collegium Vocale Gent a été fondé en 1970 à l'initiative de Philippe Herreweghe et d'un groupe d'amis étudiants. L'ensemble a été l'un des premiers à appliquer à la musique vocale les nouvelles connaissances sur l'interprétation de la musique baroque. Son approche authentique, axée sur le texte et la rhétorique a créé un idiome sonore transparent qui a rendu l'ensemble mondialement célèbre en à peine quelques années et en a fait l'invité de toutes les grandes salles et de tous les festivals de musique en Europe, aux États-Unis, en Russie, en Amérique du Sud, en Asie et en Australie. Depuis 2017, l'ensemble organise son propre festival d'été en Toscane : Collegium Vocale Crete Senesi.  

Philippe Herreweghe

chef d'orchestre et directeur artistique

Philippe Herreweghe est né à Gand, où il combine ses études universitaires avec une formation musicale au conservatoire dans la classe de piano de Marcel Gazelle. À la même époque, il se lance dans la direction d'orchestre et fonde en 1970 le Collegium Vocale Gent. Rapidement, l'approche vivante, authentique et rhétorique de la musique baroque de Herreweghe est saluée et, en 1977, il fonde l'ensemble La Chapelle Royale à Paris, qui interprète la musique du Siècle d'or français. En 1991, il fonde l'Orchestre des Champs-Élysées, qui fait à nouveau briller le répertoire (pré)romantique sur des instruments d’époque. 

Bozar Maecenas

Prince et Princesse de Chimay • Barones Michèle Galle-Sioen • Monsieur et Madame Laurent Legein • Madame Heike Müller • Monsieur et Madame Dominique Peninon • Monsieur et Madame Antoine Winckler • Chevalier Godefroid de Wouters d'Oplinter 

Bozar Honorary Patrons

Comte Etienne Davignon • Madame Léo Goldschmidt

Bozar Patrons

Monsieur et Madame Charles Adriaenssen • Madame Marie-Louise Angenent • Comtesse Laurence d'Aramon • Comte Gabriel Armand • Monsieur Jean-François Bellis • Baron et Baronne Berghmans • Monsieur Tony Bernard • De heer Stefaan Bettens • Monsieur Philippe Bioul • Mevrouw Roger Blanpain-Bruggeman • Madame Laurette Blondeel • Comte et Comtesse Boël • Monsieur et Madame Thierry Bouckaert • Madame Anny Cailloux • Madame Valérie Cardon de Lichtbuer • Madame Catherine Carniaux • Monsieur Jim Cloos et Madame Véronique Arnault • Mevrouw Chris Cooleman • Monsieur et Madame Jean Courtin • De heer en mevrouw Géry Daeninck • Monsieur et Madame Denis Dalibot • Madame Bernard Darty • Monsieur Jimmy Davignon • De heer en mevrouw Philippe De Baere • De heer Frederic Depoortere en mevrouw Ingrid Rossi • Monsieur Patrick Derom • Madame Louise Descamps • De heer Bernard Dubois • Mevrouw Sylvie Dubois • Madame Dominique Eickhoff • Baron et Baronne William Frère • De heer Frederick Gordts • Comte et Comtesse Bernard de Grunne • Madame Nathalie Guiot • De heer en mevrouw Philippe Haspeslagh - Van den Poel • Madame Susanne Hinrichs et Monsieur Peter Klein • Monsieur Jean-Pierre Hoa • De heer Xavier Hufkens • Madame Bonno H. Hylkema • Madame Fernand Jacquet • Baron Edouard Janssen • Madame Elisabeth Jongen • Monsieur et Madame Jean-Louis Joris • Monsieur et Madame Adnan Kandyoti • Monsieur et Madame Claude Kandyoti •  Monsieur Sander Kashiva • Monsieur Sam Kestens • Monsieur et Madame Klaus Körner • Madame Marleen Lammerant • Monsieur Pierre Lebeau • Baron Andreas de Leenheer ✝ • Monsieur et Madame François Legein • Madame Gérald Leprince Jungbluth • Monsieur Xavier Letizia • De heer en mevrouw Thomas Leysen • Monsieur Bruno van Lierde • Madame Florence Lippens • Monsieur et Madame Clive Llewellyn • Monsieur et Madame Thierry Lorang • Madame Olga Machiels-Osterrieth • De heer Peter Maenhout • De heer en mevrouw Jean-Pierre en Ine Mariën • De heer en mevrouw Frederic Martens • Monsieur Yves-Loïc Martin • Monsieur et Madame Dominique Mathieu-Defforey • Madame Luc Mikolajczak • De heer en mevrouw Frank Monstrey • Madame Philippine de Montalembert • Madame Nelson • Monsieur Laurent Pampfer • Famille Philippson • Monsieur Gérard Philippson • Madame Jean Pelfrène-Piqueray • Madame Marie-Caroline Plaquet • Madame Lucia Recalde Langarica • Madame Hermine Rédélé-Siegrist • Monsieur Bernard Respaut • Madame Fabienne Richard • Madame Elisabetta Righini • Monsieur et Madame Frédéric Samama • Monsieur Grégoire Schöller • Monsieur et Madame Philippe Schöller • Monsieur et Madame Hans C. Schwab • Monsieur et Madame Tommaso Setari • Madame Gaëlle Siegrist-Mendelssohn • Monsieur et Madame Olivier Solanet • Monsieur Eric Speeckaert • Monsieur Jean-Charles Speeckaert • Vicomte Philippe de Spoelberch et Madame Daphné Lippitt • Madame Anne-Véronique Stainier • De heer Karl Stas • Monsieur et Madame Philippe Stoclet • De heer en mevrouw Coen Teulings • Messieurs Oliver Toegemann et Bernard Slegten • Monsieur et Madame Philippe Tournay • Monsieur Jean-Christophe Troussel • Monsieur et Madame Xavier Van Campenhout • Mevrouw Yung Shin Van Der Sype • Mevrouw Barbara Van Der Wee en de heer Paul Lievevrouw • De heer Koen Van Loo • De heer en mevrouw Anton Van Rossum • Monsieur et Madame Guy Viellevigne • De heer Johan Van Wassenhove • Monsieur et Madame Michel Wajs-Goldschmidt • Monsieur et Madame Albert Wastiaux • Monsieur Luc Willame • Monsieur Robert Willocx ✝ • Monsieur et Madame Bernard Woronoff • Monsieur et Madame Jacques Zucker • Zita, maison d'art et d'âme

Bozar Circle

Monsieur et Madame Paul Bosmans • Monsieur et Madame Paul De Groote • De heer Stefaan Sonck Thiebaut • Madame France Soubeyran • De heer en mevrouw Remi en Evelyne Van Den Broeck

Bozar Young Circle

Mademoiselle Floriana André • Docteur Amine Benyakoub • Mevrouw Sofie Bouckenooghe • Monsieur Matteo Cervi • Monsieur Rodolphe Dulait • Monsieur Avi Goldstein • Monsieur Rodolphe Dulait • Monsieur et Madame Melhan-Gam • Dokter Bram Peeters • Monsieur Lucas Van Molle • Monsieur et Madame Clément et Caroline Vey-Werny • Madame Cory Zhang

Et nos Membres qui souhaitent rester anonymes