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4 choses à savoir sur Monira Al Qadiri et The Archaeology of Beasts

Monira Al Qadiri est une artiste avant-gardiste dont le travail remet en question les perceptions et met en lumière les problèmes mondiaux avec une touche d’humour et une profonde introspection. Son exposition à Bozar, The Archaeology of Beasts, se tient jusqu’au 9 mars 2025. Voici ce qu’il faut savoir sur cette artiste qui fait réfléchir et sur sa nouvelle exposition.

1. Un mélange entre Égypte ancienne et nouvelles technologies

Le travail de Monira Al Qadiri mêle la mythologie d’Égypte ancienne et des outils contemporains comme la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle. Qu’il s’agisse d’animations pilotées par l’IA ou de recréations en VR de l’antique paradis égyptien, l’exposition jette un pont entre le passé et l’avenir de manière surprenante. « J’utilise des techniques modernes pour recréer des imaginaires très anciens », explique Monira Al Qadiri, qui montre comment des technologies futuristes peuvent évoquer des thèmes intemporels.

« Je n’avais jamais travaillé sur ce sujet auparavant, mais c’est une obsession récente, et je voulais que les gens fassent l’expérience de cette période d’une nouvelle manière, un peu à la façon d’un voyage dans le temps. » - Monira Al Qadiri

© Julie Pollet

2. Exploration de l’humanité et de la bestialité 

L’exposition aborde ce qui distingue les êtres humains des animaux et pose des questions provocantes : Qui est humain ? Qui est bête ? Monira Al Qadiri s’inspire de la mythologie égyptienne, où les animaux étaient considérés comme divins, pour remettre en question les hiérarchies modernes de la vie. Des œuvres comme Automaton - des sculptures tournantes de dieux à tête d’animal et au corps hyper masculin - invitent à s’interroger sur les notions d’altérité et les limites entre être humain et animal.

© Julie Pollet

3. L’exposition, une « expérience géante »

Décrivant l’exposition comme une rupture avec sa pratique habituelle, Monira Al Qadiri la qualifie d’« expérience géante ». Pour ce projet, elle a créé un matériel entièrement nouveau, comprenant des sculptures, des installations vidéo multicanaux et des expériences immersives. Le résultat est une exploration ambitieuse de la mort, de l’hubris et de la distorsion numérique de la réalité.

« C’est comme si j’entrais dans une nouvelle phase de ma pratique. Je ne sais pas comment les gens accueilleront mon travail, mais je suis impatiente de voir ce qu’ils en penseront. » - Monira Al Qadiri

4. Derrière l’aspect ludique, des questions sérieuses

Monira Al Qadiri utilise l’humour pour aborder des sujets tels que la destruction écologique et l’arrogance humaine. Par exemple, Book of the Dead présente des conversations animées par l’IA entre des statues égyptiennes numérisées, où des dieux animaux discutent de leur valeur avec un pharaon vantard. Cette approche ludique lui permet de transmettre des messages profonds d’une manière accessible, mais très percutante.