
Suivi par un Q&R avec le réalisateur
Au péril de leur vie, les détenus des camps de concentration et d’extermination prenaient des photos. Ils étaient même parvenus à faire passer les pellicules à l’extérieur des camps dans l’espoir – resté vain – d’ouvrir les yeux du monde et de le sortir de sa léthargie.
Dans À pas aveugles, Christophe Cognet observe posément ces photographies. Le réalisateur s’est notamment rendu à Ravensbrück, à Dachau, et à Auschwitz-Birkenau.
À plusieurs reprises, les photos du passé et les lieux du présent se confondent. L’effet est glaçant : à peine le visiteur a-t-il passé les plaques de verre devant le mémorial, qu’il a l’impression que les personnes qui y sont représentées immobiles quittent leur cadre en noir et blanc, et apparaissent sous leurs yeux, dans la réalité toute en couleur et en mouvement. (Cristina Nord)
Après ses études cinématographiques, Christophe Cognet (France) s’est intéressé plusieurs fois aux camps de concentration et d’extermination nazis, tant pour ses livres que pour ses films, notamment pour son œuvre Parce que j’étais peintre, l’art rescapé des camps nazis (2014). Son livre Éclats (2019) va lui servir d’inspiration pour À pas aveugles.
Informations pratiques
Dates
Lieu
Studio
Rue Ravenstein 23 1000 BRUXELLES(France/Allemagne 2021, DCP, français, allemand, polonais, ST : anglais, 110’)