‘KUNST IST KEINE KUNST - Hommage à Hans-Peter Feldmann’

En 1966, la première exposition d'art conceptuel a eu lieu à New York. Le titre était aussi long que déroutant : "Working Drawings and Other Visible Things on Paper Not Necessarily Meant to Be Viewed as Art" (Dessins de travail et autres choses visibles sur papier qui ne sont pas nécessairement destinées à être considérées comme de l'art).
Depuis lors, la question de l'art, du non-art, n'a jamais quitté l'esprit des spectateurs et des artistes, sans parler du fait qu'elle a conféré aux conservateurs un pouvoir et une influence inimaginables jusqu'alors. Il fallait bien que quelqu'un explique tout cela.
Hans-Peter Feldmann est l'homme d'à côté. À côté des peintres stars, des excentriques notoires et des artistes ratés, il apparaît si normal avec sa veste grise qu'il ne correspond pas à l'image que l'on se fait de l'artiste. Complètement imperturbable face à l'évolution des ismes, il a créé une œuvre considérable au fil des ans.
L'une de ses qualités humaines et artistiques les plus remarquables est certainement qu'il n'abandonne jamais et qu'il considère le cynisme qui sévit dans le monde de l'art comme une position un peu trop confortable, mais pas comme une attitude qui fait avancer l'art - et nous -.
Un film avec Hans-Peter Feldmann décrit donc clairement une position combative, même si cela ne se voit pas au niveau de l'artiste ou du film.
L'attention de Feldmann se concentre sur son environnement immédiat et sur les modèles de l'histoire de l'art, auxquels il se consacre avec l'œil de l'artiste.