‘Anne Sofie von Otter’

« Toi musique à entendre, pourquoi entends-tu la musique tristement ? Douceur et douceur ne se font point la guerre et la joie dans la joie trouve contentement. » (Shakespeare, Sonnet VIII). Originalité, inventivité et audace que l’on pourrait associer tout autant au génial Shakespeare qu’à la mezzo-soprano Anne Sofie von Otter. Lors de son dernier passage à Bruxelles, elle avait captivé le public avec un récital où les minimalistes américains côtoyaient Janáček et la musique pop. Elle revient à nouveau porteuse de ce mélange des genres dont elle a le secret, à l’occasion d’un programme imprégné de Shakespeare. Tout comme dans les œuvres du barde de Stratford, y fusionneront le sublime et le clownesque, la mélancolie et la gaieté – ainsi que différentes esthétiques et époques : Anne Sofie von Otter puise avec éclectisme aussi bien chez Korngold que chez le compositeur et chanteur contemporain Rufus Wainwright. « Si la musique est la nourriture de l’amour, jouez donc ! Donnez-m’en à l’excès ! »